SMRTI, un Institut de recherche devenu laboratoire d'idées
Tout commence avec l'institut de
recherche fondé par le Docteur KC Varadachari. Ce célèbre professeur indien de
philosophie, titulaire de la Chaire du centenaire de Sri Vivekananda en
Religion comparée, Ethique et Philosophie à l'Université de Madras dirige le
Sahaj Marg Research Institute (SMRI) de 1965 jusqu'à sa mort en 71. Avec cet
institut, il apporte une certaine renommée au Sahaj marg, notamment dans le sud
de l'Inde où il est encore peu présent, et lui fournit une forte crédibilité
grâce à sa renommée personnelle, même si Babuji et lui tendent à le réduire à
un simple raffinement du raja-yoga hindou.
A sa mort, le SMRI tombe petit à
petit dans l'oubli mais en 1989, l'institut renaît de ses cendres sous la
direction du fils du Docteur Varadachari, KC Narayana. Mais celui-ci se fâche
avec Rajagopalachari et démissionne en 1991 pour fonder une organisation
dissidente de la SRCM. Et l’institut replonge à nouveau dans l'ombre.
Alors qu’une adepte indienne en
reprend la direction en Inde en 1997, différentes personnalités au sein du
Sahaj marg créent à leur tour des variantes locales plus ou moins autonomes de
cet institut. En Suisse, le psychiatre Ferdinand Wulliemier et sa femme lancent
la branche ouest européenne du SMRI qui deviendra la Fondation Sahaj Marg
Spiritualité dès 1994. Une américaine, figure du développement personnel, prend
la direction d'un Sahaj Marg Research & Education Institute (SMREI) aux
Etats-Unis. Et la directrice indienne rebaptise son institut Sahaj Marg
Research & Training Institute (SMRTI).
Institut de recherche,
d'éducation ou de formation et d'entraînement selon les lieux et la sensibilité
des personnalités qui l'animent, le SMRI prend une forme des plus nébuleuses au
cours des années 90. A tel point que Santosh Khanjee, grand organisateur de la Mission,
y remet bon ordre dès janvier 2000. Il vient juste de créer la Sahaj Marg
Spirituality Foundation Inc.(SMSF), fondation déclarée à Austin au Texas en
1999. Il s'impose donc secrétaire de l'institut, le rattache légalement à cette
nouvelle fondation, et le rebaptise officiellement SMRTI (Sahaj Marg Research
& Training Institute).
Plutôt qu'une école de
philosophie, le nouveau SMRTI devient alors un réseau mondialisé. Les
personnalités sont remises dans le rang, siégeant toutes comme 'faculty
members' de ce nouvel institut, à condition d'avoir fait de longues études en
langues, en histoire, philosophie, psychologie ou bien encore en éducation.
Sous la houlette de Santosh Khanjee, leur foisonnement d'initiatives est
encadré et financé par sa fondation pour que le SMRTI devienne le think tank du
Sahaj marg. A la seule condition qu'émergent de cette boîte à idées des
résultats exploitables et valorisables.
L'enjeu, c'est de créer des
outils facilement appropriables par les adeptes dans leur vie quotidienne
familiale, sociale et professionnelle, en vue de répandre insidieusement
l'idéologie du Sahaj marg au sein de la société. Ces outils doivent donc être
scientifiquement et moralement irréprochables et devenir les nouveaux vecteurs
de communication qui permettent la reconnaissance internationale de la Shri Ram
Chandra Mission et sa diffusion partout dans le monde.
Les domaines de compétences, les
champs d'activités et les canaux de communication sont nombreux et variés. Psychiatrie
spirituelle, éducation spirituelle, écoles et formation d’adultes, management
éthique, gestion du stress…