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La SRCM en France



En bref
1 200 abhyasis en 2013 (estimation)
9% des effectifs hors Inde (27% de l’Europe de l’ouest)
0% de croissance annuelle (stabilité depuis 2000)
Pénétration : près de 20 abhyasis par million d'habitants (15 dans le monde)
Précepteurs : 110 en 1995, 97 en 2007 – Estimation 2013 : 110-120
Ashrams : Château d’Augerans, siège européen de la Mission, de 1988 à 2003
Autres principaux ashrams : Paris, Montpellier & Nice
43 centres et 6 zones en 2006-09 : 8 grands centres (dont 3 avec un ashram) et 35 petits centres, dont 8 sans précepteurs...
1 association loi 1901 SRCM créée le 9 août 1986 à Dôle (Jura), rapatriée depuis à Paris
- Chiffre d’affaires > 300 000 €, variable selon les années
- Patrimoine > 2 millions d’euros
- Montant de la cotisation de base : 150 € depuis 2009, 75 € auparavant
836 000 € de donations françaises aux SRCM et SMSF indiennes sur 7 ans (période 2006-12, d’après le FCRA (Ministère indien des affaires intérieures)

Créé en 1972, Nice est le premier centre occidental de la SRCM avec le célèbre full précepteur André Poray. Et longtemps, la France a été le premier pays après l'Inde pour l'importance de sa communauté d'abhyasis. Les effectifs ont flirté avec la barre des 2 000 à la fin des années 90, pour s'effondrer ensuite autour du millier. Non pas à cause de la politique française sur les sectes mais en raison d'importantes dissensions internes.
Chari n’a pas que des amis en France. Une part importante des abhyasis de Babuji a refusé de suivre Chari à sa mort, André Poray en tête. Plusieurs communautés frondeuses et autonomes existent encore aujourd’hui, notamment autour de Vendôme et Lyon.
En 1986 était créée l'association SRCM France. En 1988, le château d'Augerans (39) était acheté pour devenir le siège européen de la Shri Ram Chandra Mission et le premier ashram occidental. Il a été revendu en 2003, sous la pression de Chari.
La répartition géographique des abhyasis est très inégale. Ils se concentrent principalement en région parisienne et dans le sud, autour de Montpellier et Marseille-Nice-Toulon. Déjà en 1995, l'Ile de France et la zone sud réunissaient trois quarts des abhyasis, deux tiers des précepteurs et la moitié des centres.
Le Management committee se confond avec le conseil d'administration de cette association loi 1901. Il est composé du président Chari, d'un vice-président (Country-in-charge), un secrétaire, un trésorier, un auditeur interne et une personne chargée des relations extérieures ainsi que de quelques membres, dont une grande partie sont étrangers. Il existe aussi différents secteurs d'activités : finances, information interne, séminaires, aspects juridiques, éditions-publications et centres.
Sur le plan de l'organisation spirituelle depuis 2012, la France et son vice-président 5CIC) sont sous la responsabilité d’un Regional coordinator "West Europe" (RC), lui-même sous un Region-in-charge "Europe" (RIC). Ensuite, la France est elle-même découpée en 2 zones, nord et sud avec leur Zone-in_charge (ZIC). Ces découpages "administratifs" changent régulièrement, au gré des humeurs de Chari et des faveurs/punitions qu’il veut accorder aux uns et aux autres (ainsi, il y avait 6 zones en France dans la période 2006-09). Il y a quelques années, sont venues se greffer sur cette hiérarchie des "développeures", en charge du développement des petits centres de la zone à laquelle elles sont rattachées.
En 2009, Chari a décidé unilatéralement du doublement de la cotisation de 75 à 150 €. Auparavant, 3 quarts des abhyasis étaient cotisants : la moitié des cotisants payaient 75 €, 48% versaient plus, 2% moins. Sur les 75 € de base, 60 € partaient au niveau national, 15 € seulement restaient au centre local…

A lire aussi :


Proche et Moyen Orient



En bref
5 à 600 abhyasis (estimation)
13 précepteurs en 1995, 46 en 2007, 65-70 en 2013 (estimation)
Densité : moins de 3 abhyasis par million d’habitants (plus de 100 aux Emirats arabes unis)
1 fondation SMSF créée le 3 mai 2004
Ashrams : 1 à Dubaï en 2010 (Jumeirah Lake Towers) + 1 nouveau au Qatar en 2013
Donations en provenance du Moyen-orient aux SRCM et SMSF indiennes sur 7 ans (période 2006-12, d’après le FCRA (Ministère indien des affaires intérieures) > 400 000 €
Depuis plusieurs années, ces pays sont regroupés au sein d’une région appelée MENA (middle east and North africa) : Dubaï, Bahrein, Oman, Koweit, Arabie Saoudite, Qatar, Yemen, Iran + Algérie, Tunisie, Lybie, Egypte et Maroc (8 d’entre eux seulement ont 1 coordinateur en 2012) :
- Emirats arabes unis : 3 précepteurs en 1995, 15 en 2004 et 41 en 2007 (300 abhyasis en 2004, 600 en 2007 selon la SRCM)
- Bahrein : 1 précepteur en 95, 4 en 2007
- Iran : 8 précepteurs en 95, 0 aujourd’hui ?
- Israël : 1 précepteur Centre-in-charge en 95 et 2007

La chasse gardée du Président
En 1977, un étudiant arabe découvre le Sahaj Marg en Suède. Il rentre à Bahreïn en 1980, rencontre Babuji en 82 et devient précepteur en 86. En 1991, un précepteur éthiopien, Haut fonctionnaire des Nations unies, forme 4 de ses collègues iraniens de l'UNHCR (Haut-commissariat aux réfugiés). En 1992, un abhyasi indien arrive à Dubaï puis le Sahaj Marg se répand jusqu'en 96 à Oman, au Koweït et au Qatar. Il gagne le Pakistan en 2001.
En août 96, Chari se rend à Téhéran puis en Israël en mai 97, pour une Conférence internationale de l’Association internationale de psychiatrie spirituelle. Il est à Dubaï ensuite en mars 2002, puis en octobre et novembre 2003 où il nomme quantité de précepteurs pour l'Arabie Saoudite, le Liban, l'Iran, Oman, le Qatar et les Emirats arabes unis. Le 31 mai 2004, la Sahaj Marg Spirituality Foundation, organisation sans but lucratif est déclarée au Département du développement économique de Dubaï. Et Chari poursuit ses voyages : janvier 2005 à Abu-Dhabi et Dubaï, novembre 2005 à Oman, mai 2006 au Koweït et à Bahreïn. Encore le 30 avril 2007 pour le 108ème anniversaire de Babuji à Dubaï dans l'enceinte de l'Iranian Club Auditorium pour 700 fidèles. Et toujours à Dubaï en avril, puis en juin et octobre 2008… pour des tournées à travers le moyen orient. Le Sahaj Marg fait tache d'huile vers les contrées nord-africaines : Egypte, Soudan, Maroc et Libye.
En 2007, la SRCM affirme compter désormais 41 précepteurs et environ 600 abhyasis à Dubaï et dans les émirats attenants. Surprenant quand il n'y a pas de liste des précepteurs diffusée de ce pays à l'inverse de tous les autres.
Chasse gardée de Chari qui s'y rend alors tous les ans depuis 2002, et jusqu'à trois fois par an. Pas de SRCM, mais une fondation SMSF en lieu et place ! C’est une organisation sans but lucratif, mais elle a été déclarée au Département du développement économique, ce qui manque un peu de spiritualité…

Des millions de dollars arrivent de partout à Dubaï sans aucune vérification de leur origine, grâce à la présence de plus de 5000 entreprises étrangères implantées dans la célèbre Jebel Ali Free Zone ou d’autres zones franches spécialisées. Elles bénéficient ainsi d’avantages fiscaux importants (congé d’impôts des corporations pour 15 ans renouvelables, absence d’impôts sur le revenu personnel pour les individus et des tarifs douaniers très faibles voire nuls).
Et les paradis fiscaux constituent visiblement un bon remontant pour Chari. N'oublions pas que c'est depuis Dubaï qu'il envoya son message d'austérité le 24 octobre 2008 pour toute la SRCM…
La SRCM s'adresse à une minorité de diplomates et financiers qui se partage luxe et richesse, notamment parmi l'Iranian Club de Dubaï, alors qu’une grande majorité de la population est constituée de travailleurs immigrés originaires des pays en voie de développement du sous-continent indien et d'Asie du sud-est, sous-payés et travaillant dans de rudes conditions sur les chantiers de construction. Recrutés sous contrat à durée déterminée dans la plupart des cas, leur condition se réduit à la valeur de leur travail. Il s'agit principalement d'hommes venus en célibataires, très dépendants de leurs employeurs ou de leurs sponsors, qui ont avancé les frais de voyage et de séjour et qui conservent leur passeport. Ceux-là, rassurez-vous, n’ont même pas le temps de penser à méditer…
En effet, nombre d'étrangers sont soumis au système de la kafala (ou sponsorship). Ils sont placés sous la responsabilité et la protection d’un kafil, citoyen dubaïote, qui opère en échange un prélèvement sur leurs revenus. Privilège essentiel de la citoyenneté, la kafala réserve 51% de la propriété de toute entreprise à un partenaire émirati. Les droits de propriété sur un bien immobilier ou sur une entreprise détenus par l'étranger s'apparentent alors plutôt à des concessions. Les étrangers soumis à la kafala peuvent, à tout moment, être expulsés. Leur intérêt est donc de se cantonner strictement à leur activité professionnelle.
A titre d'exemple, 3 des principaux responsables dubaïotes de la SMSF occupent les postes de professeur d'économie, professionnel de la finance et businessman. Comme on peut le voir, Chari a choisi son camp, celui de la haute finance et de la diplomatie internationale. Non pas celui des travailleurs manuels originaires de son pays…


Péninsule malaise



En bref
500 à 800 abhyasis pour la Malaisie & Singapour
25 précepteurs en 95, 42 en 2007, 60 en 2013 (estimation)
Un tiers à Singapour, 2 tiers en Malaisie
Densité : 25 abhyasis par million d’habitants (20 en Malaisie, 54 à Singapour)
Ashram : 1 à Klang en Malaisie + 1 projet d’ashram à Singapour depuis janvier 2008, réalisé en 2013
1 association créée le 29 novembre 1997 en Malaisie
Donations en provenance du Moyen-orient aux SRCM et SMSF indiennes sur 7 ans (période 2006-12, d’après le FCRA (Ministère indien des affaires intérieures) > 280 000 €

Tigre et dragon asiatiques
En Asie, la SRCM est bien représentée en Inde et aux Emirats arabes unis, mais aussi dans la péninsule malaise. Tigres et dragons asiatiques attisent l’appétit insatiable de la SRCM. Et après Dubaï et la Suisse, la Cité-état de Singapour, deuxième place financière d’Asie derrière le Japon, constitue une tête de pont intéressante.
La SRCM s’est développée d’abord en Malaisie (23 précepteurs en 95), l’un des 5 tigres du sud-est asiatique. Mais elle y a progressé ensuite assez lentement (29 en 2007), soit un taux de croissance de 2% par an. A l’inverse, le dragon Singapour a connu une croissance plus tardive, mais beaucoup plus forte, passant de 2 précepteurs en 95 à 13 en 2007, soit une croissance de plus de 45% par an.
Babuji avait entrepris un voyage dans la péninsule en 1977. C’est de cette période que datent les premiers précepteurs de la région. A Singapour, l’ancien Centre-in-charge, nommé précepteur en avril 77 par Babuji, a dirigé la SRCM jusqu’à sa mort en 2007. La nouvelle équipe dirigeante qui lui a succédé ne fait pas l’unanimité et les défections sont nombreuses, comme en témoigne la personne citée ci-dessous.
Entre temps, la SRCM de Singapour avait été enregistrée au ‘Societies Act’ en 1997. Elle tente depuis janvier 2008 de mettre sur pied un projet d’ashram local de 250 m², ce qui doit se traduire par de multiples appels de fonds…

Témoignage
Cette lettre signée Debashis a été postée initialement dans la section “commentaires” du blog de Kasturi bhenji, le 11 février 2009. Il s’agit probablement de l’ancien audit interne de la SRCM de Singapour :
“Dear Brother,
I am an abhyasi currently located in Singapore. I have been practising Sahaj Marg since 1993. We used to have a very knowledgable preceptor named Brother Bala who was appointed a preceptor by Babuji in 1977 and I used to practice under his guidance. Unfortunately, brother Bala passed away in 2007 and since then we have been quite disillusioned by the new management. I feel that we are moving far away from spirituality and becoming a commercial organization.
I protested against the state of affairs and was ostracised and harassed in several ways. Since then I have stopped going to the Satsanghs.
There are several interested seekers here who are looking for guidance…. We donot have any good preceptors after Brother Bala to guide us. There are some abhyasis who have practised for over 10 years and decided to discontinue the practice because of the new management. Could you please discuss this situation with Sister Kasturi and let us know how to pursue our spiritual journey? Since we are physically far away, is it possible to give us a distance sitting or appoint a preceptor in Singapore who can guide us?”


Etats-Unis et Canada



En bref
3 500 abhyasis en 2013 (estimation 3 à 4 000)
25% des effectifs hors Inde
Pénétration : près de 7 abhyasis par million d'habitants (15 dans le monde)
Précepteurs : 99 en 1995, 263 en 2007 – Estimation 2013 : 350-400
Ashrams : 3 historiques : Molena (Georgie), Beavercreek (Ohio) et Sunderland (Massachussetts) + 2 Nouveaux : Fremont (Californie) et Monroe Cranberry (New Jersey) + 1 projet à Toronto (Canada)
1 Centre de retraite : SPURS (Texas)
Canada : 1ère association hors Inde créée le 15 janvier 1974 (Chiffre d’affaires 70 000 € et patrimoine 180 000 € pour 300 à 500 cotisants) : comptabilités publiées depuis 2000 sur Canada Revenue Agency http://www.cra-arc.gc.ca/
USA : Association créée le 28 juillet 1978 + Fondation SMSF créée le 13 décembre 1999
12,6 millions d’euros de donations nord-américaines aux SRCM et SMSF indiennes sur 7 ans (période 2006-12, d’après le FCRA (Ministère indien des affaires intérieures), dont 9,2 millions par 6 grands donateurs indo-américains

Le voyage de Babuji et Chari en 1972 a constitué le lancement de la Mission en Amérique du nord. Avec 76 abhyasis, Cleveland (Ohio) et Stonington au Massachusetts sont les deux centres historiques ouverts par Babuji, à leur création, mais les effectifs n’ont pratiquement plus évolué jusqu’en 1984. Depuis, la Mission a mis les bouchées doubles pour constituer aujourd'hui la première communauté abhyasie après l'Inde, mais il semble que plus de la moitié est d'origine indienne. En 1995, la moitié des précepteurs étaient d'origine indienne, aujourd'hui c'est 2 tiers des nouveaux venus.
Démarrée au cœur de la Géorgie, la communauté est aujourd'hui présente essentiellement dans la Silicon Valley californienne, l'Ohio et le Texas, ainsi que la Colombie britannique, soit plus du tiers des abhyasis.

Acquis en 1992, l'ashram de Molena est le Quartier général de la SRCM aux USA (à 80 km au sud d'Atlanta, en Georgie), il s'étend sur 13 hectares (32 acres). En septembre 2008, le Comité d'extension prévoyait 2 phases de travaux : la 1ère comportait la création d'une 2ème aile supplémentaire avec un hall de méditation de près de 300 m², une extension du réfectoire, des chambres et toilettes ainsi qu'un nouveau cottage. La 2nde phase consistait à créer un très grand hall de méditation dehors, à la place de la tente qui accueillait les grands rassemblements.
La 1ère phase des travaux d’extension, programmée pour débuter en octobre 2008 et s'achever le 30 avril 2009, a donc été bloquée par le discours d'austérité de Chari depuis Dubaï juste avant son commencement. Mais dès juillet 2009, il a finalement donné l'autorisation d'entamer cette première phase des travaux. Nouvelle volteface courant 2013, le plus grand ashram historique de la Mission en Amérique du nord est finalement mis en vente. La librairie est déménagée à Cranberry et l’ashram nettoyé et vidé…
L'extension de l'ashram de Sunderland-Pioneer Valley dans le Massachussetts a été gelée comme les autres en octobre 2008. En effet, cet ashram sert aussi bien aux abhyasis du nord des Etats-Unis qu'à ceux du sud du Canada. La recherche d'un terrain pour étendre sa surface a donc repris en septembre 2009 et une vaste campagne de collecte de fonds pour les ashrams a débuté.
Aujourd’hui, Beavercreek-Dayton dans l’Ohio fait aussi l’objet d’un projet d’extension. Le projet de création d’un nouveau hall de méditation de 240 m² pour accueillir 300 personnes est estimé à 500 000 dollars. Les donateurs sont sollicités pour une mise en place courant 2014 et les fondations ne participent toujours pas. En septembre 2013, les donations atteignaient 176 000 dollars et les promesses de dons 124 000 dollars. Plutôt que de solliciter les fondations, de nouvelles campagnes de collecte de fonds sont organisées pour trouver les 200 000 dollars encore manquants…
Au moment même où Chari gelait tous les projets immobiliers fin 2008, le Centre de Chicago bénéficiaire d’un passe-droit acquière un local de plus de 200 m² à Warrenville pour un groupe d'environ 60 abhyasis et une quinzaine d'enfants, le 5 octobre 2008.
Feu vert aussi en avril 2009 pour l’acquisition d'un local à Cranberry par le groupe local, le futur ashram du New Jersey. Puis le 5 juillet 2009, c’est au tour du centre de Cleveland (Ohio) d’inaugurer ses nouveaux locaux. Toujours en juillet, Chari autorise la reprise des travaux d'extension des ashrams nord-américains.

Exemple canadien : Northern light – La lumière du nord. En 2012, Kamlesh Patel suggère aux Canadiens qu’ils se cotisent s’ils veulent eux aussi obtenir un ashram : “if 1,000 abhyasis each contributed $20 per month, that would be $20,000 per month and in a year we would have $240,000 – had we started five years ago we would be in a position now to acquire a property!” C’est donc un projet à 1,2 millions de dollars or la SRCM au Canada c'est 4 à 500 abhyasis seulement. Or la comptabilité locale de la SRCM montrait un bénéfice annuel de 43 000 $. A ce rythme, l’ashram c’est 28 ans plus tard et non pas dans 5 ans !
Chari pas fou, plutôt que d’envisager une participation de ses fondations, a voulu booster les Canadiens : approbation du projet le 28 décembre 2012 avec l’objectif d’une inauguration pour son anniversaire, le 24 juillet 2013.
Chari avait mis la pression, il fallait lui faire plaisir pour son anniversaire. Restait donc à trouver près de 3 000 $ par abhyasi en moins d’un an ! Début de panique en mars 2013, Kim Hansen écrit dans Echoes of North America: “(…) we have received gifts from several abhyasis in Europe who have heard about the project. We invite one and all to join us in bringing this project to fruition. There is no time to waste.”
Panique totale au début de l’été : pour respecter les délais fixés par Chari, le comité appelle les nord-américains à s’investir activement dans la collecte de fonds et les abhyasis du monde entier à la solidarité selon le principe du ‘One World, One Family’ en vue d’un nouveau Northern Light-Lumière du Nord «phare de lumière» pour l'élévation de l'humanité, dont le site proche de Toronto (Ontario) a été sélectionné. Aux dernières nouvelles, la solidarité internationale pour répondre aux exigences de Chari a bien fonctionné…

Citations d'Archives
« The divine plan can only be realised by human effort (...) In 1972 I travelled with Babuji to the US. After three weeks there were 76 abhyasis but until 1984 it was arround the same number. What does this show ? Nobody worked. But today we have three thousand. Only work produces results, God works only through human beings.» Discours au Danemark (10/08/2000)
"(…) non-stop travel to the West commencing in 1985 (…). In 1986 we had our first national seminar in New Jersey. In August 1987 we celebrated Rev. Master's 60th birth anniversary in double K Ranch, near Seattle, Washington. During that celebration (…) [He] accompanied by Chinu Sreenivasan on one side and me [Victor Kannan] to the left hand of Him.(…) Master said, it will be nice to have a place like this for an Ashram (…) the ashram land was dedicated on September 18, 1988 (…) So, this ashram was His idea. The place selection was His idea. The care takers were chosen by Him (...)", Victor Kannan in Point of Light- Quaterly Nawsletter of the Molena Retreat center, USA (10/10/07)
"(…)[Mission] is not serving the local Native American population (…) Of course, it exists to serve the Indians, too, but it is not an Indian Mission." -Discours à Dayton -OH - USA, le 29/07/2003
"(…) I really didn't expect to come back to the USA again, because I was pretty depressed about the general situation. Not of the economy, not of the politics, not of the country, you know, but of the abhyasis of the Mission. (…) I'm really happy to see more native Americans this time in the Mission than I have ever seen before. (…) I want to see an enormous audience of Americans here. I don't want to see less of Indians; I want to see more of Americans. More and more Indians, much more and more of Americans, and these halls should become too small for us." - Extraits de "I only do My Work", discours de Chari à San Jose (CA, USA) le 10/08/2003
"I am very happy that this meeting, and what I have heard here from the various people responsible for the Mission in Canada, the USA, in South America, has given my dying flame of hope in my heart a revival. It is as if a long night of stagnation has ended in these countries, and we will see the sun rise and grow stronger and stronger over a few years before it attains a full strength. I remember with some regret that many years ago there were more than three thousand abhyasis in the U.S. We have actually slipped to about eleven hundred, I think, and we are now on a fresh wave of growth. And I am happy that Girish said we have about three thousand abhyasis back again on the slate. But that is where we were ten, twelve years ago, and now begins the growth, shall we say, wave. And all that is necessary is not hard work, is nothing very special about it. All that is necessary is co-operation. (…) I suggest that you adopt a wolf as a symbol for your growth. (…) You know, in America numbers are what we talk about all the time. Bottom line. Numbers. Santosh can tell you more about it than I can. I want to see numbers. (…) And you know, we are not a commercial organization, we are not in this to convert people, we are not in this to make money. We are here to bring nice, cool, potable water of life to the people of the Americas. And I hope they will respond. But it is your job to see that they are thirsty. Pick out the thirsty ones." Discours du 23/07/2007 à Tiruppur - India, aux abhyasis américains (The water of life)

A lire aussi :

- [Comptes 2008 du Canada], non mis à jour

Le Sahaj Marg en son berceau indien



En bref

94 000 abhyasis en 2013 (Effectifs proclamés : 200 à 300 000)
88% des effectifs mondiaux - Croissance annuelle 2,5%
Pénétration : près de 75 abhyasis par million d'habitants (15 dans le monde)
Précepteurs : 610 en 1995, 1 137 en 2006, 1 512 en 2008 – Estimation 2013 : 1 800 à 1 900
2 Ashrams internationaux : Babuji Memorial Ashram à Manappakam (près de Chennai), Satkhol à proximité de l'Himalaya
Autres principaux ashrams : Hyderabad, New Delhi, Bangalore, Lucknow, Pune, Indore, Nellore, Tirupati, Jodhpur…
140 à 200 ashrams annoncés : 24 centres drainent plus de 500 personnes le dimanche, 117 plus de 100 personnes
1 millier de centres accueillent plus de 10 personnes, 53 centres nodaux, 22 zones (45 avec les sous zones)
1 école LMOIS (Omega school), 2 centres de formation (CREST), 2 centres de retraite
1 association SRCM de Shahjahanpur, créée par Babuji en 1945, 1 fondation SMSF créée en 2003
Budget agrégé des SRCM et SMSF indiennes (d’après FCRA, Ministère indien des affaires intérieures) :
- Donations en provenance de l’étranger sur 7 ans (2006-12) : 31 000 000 $ USD
- Capital en provenance de l’étranger au 31 mars 2013 : 53 000 000 $ USD
Estimation : l'Inde représenterait 50 à 60% du budget mondial

L’Inde est le vivier principal du Sahaj marg et de la Mission avec, quelle que soit la période, plus de 80% des effectifs. A la mort de Babuji en 1983, l’effectif estimé était de 3 à 5 000 adeptes pour 180 précepteurs. KC Narayana l’estime à 20 000 en 1991 puis Chari annonce 50 000 abhyasis en 1995, 55 000 en 1997 et 75 000 en 2000, puis une multiplication par 3 des effectifs en 3 ans ensuite. En novembre 2011, la SRCM déclare 150 000 membres…
En revanche, à la fin 2013 la Mission recense en Inde 71 000 abhyasis qui pratiquent la méditation du dimanche, 34 000 seulement le mercredi. Les dépositaires d’une carte SRCM dans un centre sont 94 000. D'après un haut responsable indien, l'objectif est d'avoir un précepteur pour une trentaine d'abhyasis. Mais ce même responsable ajoutait que seuls 10 à 30% des personnes introduites au Sahaj marg restaient au sein de la SRCM. D’où les plus de 200 000 personnes qui ont entendu parler peu ou prou de la Mission…
Plus de la moitié des précepteurs sont concentrés sur 4 états : l'Uttar Pradesh au nord et les 3 états de la corne sud de l'Inde : Tamil Nadu, Karnataka et Andhra Pradesh. Même chose pour les effectifs : 25% des abhyasis dans l’Andhra Pradesh, 20% dans l’Uttar Pradesh, 10% dans le Karnataka… mais seulement 5% dans le Tamil Nadu !


Chari chez les Soviets


17 avril 2013 : Réactions à la lecture d’un article d’Elena Revinskaya dans Russia & India Report (RIR), intitulé More Russians see India as the “true path” to spirituality.
RIR est l’équivalent indien du website français "La Russie d'Aujourd'hui", un projet du quotidien russe Rossiyskaya Gazeta, journal officiel du gouvernement russe qui assure la publication officielle des lois, décrets et déclarations officielles des organes de l'Etat.

Que dit cette journaliste ?
 Après des décennies d’un matérialisme marxiste antireligieux, les Russes ont (re)découvert les bienfaits de la spiritualité. A tel point qu’une tendance à la mode pour les filles russes est d’aller étudier le yoga en Inde, de se faire certifier professeur, puis de revenir faire fortune à Moscou grâce à ce bagage de "maître spirituel indien".
Ce constat est exact mais on appréciera à sa juste valeur cette démarche hautement spirituelle, sans arrière-pensée matérialiste aucune…
Le constat est exact, l’Eglise orthodoxe a retrouvé son droit de cité et le nombre de communautés sectaires a explosé en Russie, mais aussi dans tous les anciens pays du bloc de l’est. Le Sahaj marg n’est pas en reste…

La journaliste parle de 700 Russes présents en Inde en février dernier au séminaire de la SRCM, elle parle aussi de 1500 centres de méditation selon le Sahaj marg à travers le pays, dont les principaux seraient Moscou, St Pétersbourg, Mourmansk, Tcheliabinsk et Novotcherkassk.
La SRCM quant à elle communique le chiffre de 750 personnes présentes au séminaire russophone organisé par Chari, quant aux 1500 centres c’est grosso modo le total des centres de la SRCM dans le monde. En réalité, le nombre de centres russes correspond à peu près aux 5 centres qu’elle a cités. Passons, on reviendra sur les chiffres…

La journaliste dit aussi que le Centre de Moscou est pris en charge par l’ambassade indienne et que le Sahaj marg est un grand mouvement mondial soutenu par les Nations unies. On voit bien là que l’opération de communication et de désinformation savamment orchestrée par la SRCM fonctionne à merveille auprès des néophytes, mais qu’elle ne repose que sur des arrangements avec la réalité.
La réalité, c’est que l’ambassade indienne prête un local au groupe d’abhyasis moscovites pour une à deux méditations collectives par semaine. La réalité, c’est que le Département de l’information de l’ONU demande à la SRCM de relayer ses messages. « A travers les ONG associées, le DPI s’emploie à diffuser les messages de l’ONU dans le monde entier, pour aider le public à mieux comprendre les activités et les objectifs des Nations Unies.(…) Pour être associées au DPI, les ONG doivent aussi avoir des programmes d’information efficaces et la capacité de diffuser des informations sur le travail de l’ONU. » (Source : Accueil du website du DPI http://www.un.org/fr/civilsociety/dpingo/)
L’ambassade indienne ne prend pas en charge le mouvement, l’ONU ne soutient en aucun cas la SRCM… elle demande à la SRCM de soutenir ses actions ! 

D’abord, l’épopée du Sahaj marg dans les pays de l’Europe de l’est n’a pas débuté en Russie mais à Minsk en 1987 dans l’actuelle Biélorussie (ou Belarus). En 1995, la SRCM comptait 8 précepteurs en Belarus et 7 en Russie. En 2007, les chiffres étaient respectivement de 18 et 20 précepteurs, sans compter la Roumanie avec 9 autres précepteurs.
Le total des anciens pays européens du bloc de l’est s’élevait à 17 précepteurs en 1995, 72 en 2007 et il doit avoisiner la centaine aujourd’hui. Le nombre d’abhyasis dans cette région du monde doit s’établir aujourd’hui entre 700 pratiquants réguliers et 1000 adeptes et sympathisants, soit 1% des effectifs mondiaux, 7% hors Inde.
Un peu beaucoup pour 700-750 adeptes russes en février 2013 à Manapakkam, il y avait là des familles avec enfants, de nombreuses en provenance d’autres pays russophones, notamment Belarus, l’Ukraine… et peut-être aussi un peu de Roumanie.

La Russie, c’est entre 25 et 30% des effectifs d’abhyasis des pays d’Europe de l’est, à peine plus que Belarus, mais moins de 2 adeptes par million d’habitants contre 23 en Belarus. La Roumanie, c’est un peu plus de 10% des effectifs, 5 adeptes par million d’habitants et un ashram à Timisoara. Les autres adeptes se répartissent entre 11 autres pays de l’est.
Dans le top 50 des donateurs à la SRCM et à la SMSF, une Ukrainienne occupe la 13ème place, un Biélorusse occupe la 29ème place et il n’y a pas de Russes. L’Europe de l’est effectue 10 fois moins de donations que l’Europe de l’ouest, elle compte aussi 5 fois moins d’adeptes…

Voir aussi : 
- Géographie du Sahaj marg
- SRCM et Nations unies : prochainement…

Diaspora : les Indiens d’outremer

Quel est le pouvoir de séduction de la SRCM en dehors du public d’origine indienne ?

L’Inde c’est 93% des sympathisants du Sahaj marg, 82% des cotisants, 68% des pratiquants réguliers et 55% des précepteurs. Côté financier, l’Inde c’est 67% du chiffre d’affaire de la SRCM de Chari, 62% du patrimoine hors foncier, mais c’est aussi l’essentiel du foncier.
L’Inde c’est environ un millier de centres de méditation contre 102 outremer, c’est aussi 140 à 200 ashrams selon la Mission contre 17 outremer, et c’est encore 2 centres de formation (CREST), 2 centres de retraite, une école (LMOIS) et le siège mondial de la Mission (BMA).

Alors que reste-t-il donc de la Mission à l’étranger ? Pas grand-chose !
L’Europe, l’Amérique du nord avec les USA surtout, un peu le Moyen-orient et la péninsule malaise, la corne sud africaine avec Madagascar et Maurice, trois fois rien dans l’Océanie…
Six pays de la diaspora indienne comptaient plus d’un million de ressortissants d’origine indienne en 2002 : la Birmanie, les USA, la Malaisie, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni et l’Afrique du sud.
Deux tiers de la diaspora indienne mondiale est concentrée dans les zones suivantes : 5 millions dans la péninsule malaise, 3 à 4 millions au Moyen-orient, 2 millions dans la corne sud africaine, presque autant aux USA, plus d’un million au Royaume-Uni. Etrange parallélisme entre effectifs outremer de la SRCM et diaspora indienne…

Creusons les choses un peu plus, voulez vous : 
Historiquement, à la fin des années 60 et au début des années 70, lorsque la Shri Ram Chandra Mission a débordé des frontières de l’Inde, elle s’est épanouit principalement dans la péninsule malaise et dans la corne sud de l’Afrique, régions de peuplement indien très ancien avec la première vague d’émigration du XIXème siècle : recrutement de main d’œuvre bon marché suite à l’abolition de l’esclavage au sein de l’empire britannique en 1833-34.
La deuxième vague migratoire s’est produite beaucoup plus tard, après l’indépendance, dans la seconde moitié du XXème siècle. Elle concernait des indiens qualifiés partant pour les pays développés, c’est la génération Chari, exilé un temps en ex-Yougoslavie. La troisième vague a débuté au milieu des années 70, avec le choc et le boom pétroliers, vers les pays du Golfe qui recherchaient des travailleurs temporaires peu qualifiés. La quatrième et dernière vague a commencé dans les années 90 avec la mondialisation, l’ouverture économique de l’Inde et le potentiel des marchés de destination.

Ce n’est donc pas un hasard si le Sahaj marg prolifère d’abord en Malaisie, à Maurice ou en Afrique du sud. L’ashram de Lenasia est un des plus anciens ashrams étrangers, par exemple. Dubaï et les autres pays du Golfe se distinguent beaucoup plus tard…
Babuji et Chari effectuent leur premier voyage aux Etats-Unis en 1972. Au milieu des années 80, Chari se plaint que le nombre d’abhyasis n’a pas progressé. En 2003, il réclame que les indo-américains fassent un peu de place aux américains natifs au sein de la Mission… Entre les deux, la population indo-américaine s’est constituée sur la quatrième vague d’émigration : les USA comptent 800 000 ressortissants d’origine indienne en 1990, 1,7 millions en 2000 et 2,3 millions en 2005 !
Parallèlement, la SRCM se développe : en 1995, déjà 50% des précepteurs sont d’origine indienne. En 2007, deux tiers des nouveaux précepteurs le sont aussi. Et Chari s’inquiète à juste titre du sort des Américains natifs…
Dans le top 50 des plus gros donateurs d’outremer à la Shri Ram Chandra Mission indienne, 34 sont d’origine indienne, et plus précisément 31 sont indo-américains. Les trois premiers d’entre eux ont contribué pour plus de la moitié des dons.
La plupart sont à la tête de start-up dans l’informatique hard ou software, ou bien dans la production de médicaments génériques. Les Patel du Gujarat détiennent près de la moitié de l’hôtellerie américaine. On retrouve ainsi toute la nouvelle middle class indienne, en moyenne plus diplômée, plus travailleuse et mieux rémunérée que les Américains natifs, mais aussi une génération d’expatriés déracinés et tiraillés entre leurs origines et la modernité.

La très grande majorité des abhyasis de par le monde sont indiens ou d’origine indienne. Il semble donc que ce ne soit pas un hasard si la SRCM se développe essentiellement dans les zones d’immigration indienne, elle a toutes les difficultés du monde à vraiment se développer ailleurs.
Chari fut le premier homme de la diaspora du Sahaj marg ! Ce n’est pas un hasard si son successeur, Kamlesh Patel, est indo-américain…

Mais je vous entends déjà récriminer. Et l’Europe alors ? Il oublie l’Europe ! Il raconte n’importe quoi…
Eh oui, l’Europe est l’exception. Seule l’Angleterre est un lieu de forte immigration indienne, les autres pays comptent peu de population indienne, et pourtant la Mission s’y est développée.
Certes, c’est vrai pour la France et le Danemark, un peu aussi en Suisse et en Allemagne, mais c’est à peu près tout. Partout ailleurs, les effectifs sont réduits et progressent peu, voire stagnent ou régressent…

Bref, hormis une poignée d’illuminés, le Sahaj marg n’a jamais conquis que des Indiens… et comble du paradoxe, des Français et des Danois.
Son pouvoir de séduction – celui de la SRCM, du Sahaj marg et/ou de Chari – se cantonne aux Indiens, il est assez pitoyable ailleurs. Mais Chari a réussi à séduire des Danois et des Français…

Liens : 
- Géographie de la SRCM 
- Effectifs : abhyasis sympathisants, cotisants et pratiquants réguliers 
- Chiffre d’affaire & patrimoine 
- Si on parlait d’argent…