Proche et Moyen Orient
En
bref
5 à 600 abhyasis (estimation)
13 précepteurs en 1995, 46 en 2007, 65-70 en 2013
(estimation)
Densité : moins de 3 abhyasis par million d’habitants
(plus de 100 aux Emirats arabes unis)
1 fondation SMSF créée le 3 mai 2004
Ashrams : 1 à Dubaï en 2010 (Jumeirah Lake Towers)
+ 1 nouveau au Qatar en 2013
Donations en provenance du Moyen-orient aux SRCM et
SMSF indiennes sur 7 ans (période 2006-12, d’après le FCRA (Ministère indien
des affaires intérieures) > 400 000 €
Depuis plusieurs années, ces pays sont regroupés au
sein d’une région appelée MENA (middle east and North africa) : Dubaï,
Bahrein, Oman, Koweit, Arabie Saoudite, Qatar, Yemen, Iran + Algérie, Tunisie,
Lybie, Egypte et Maroc (8 d’entre eux seulement ont 1 coordinateur en
2012) :
- Emirats arabes unis : 3 précepteurs en 1995, 15
en 2004 et 41 en 2007 (300 abhyasis en 2004, 600 en 2007 selon la SRCM)
- Bahrein : 1 précepteur en 95, 4 en 2007
- Iran : 8 précepteurs en 95, 0 aujourd’hui ?
- Israël : 1 précepteur Centre-in-charge en 95 et 2007
La
chasse gardée du Président
En 1977, un étudiant arabe découvre le Sahaj Marg en
Suède. Il rentre à Bahreïn en 1980, rencontre Babuji en 82 et devient
précepteur en 86. En 1991, un précepteur éthiopien, Haut fonctionnaire des
Nations unies, forme 4 de ses collègues iraniens de l'UNHCR (Haut-commissariat
aux réfugiés). En 1992, un abhyasi indien arrive à Dubaï puis le Sahaj Marg se
répand jusqu'en 96 à Oman, au Koweït et au Qatar. Il gagne le Pakistan en 2001.
En août 96, Chari se rend à Téhéran puis en Israël en
mai 97, pour une Conférence internationale de l’Association internationale de
psychiatrie spirituelle. Il est à Dubaï ensuite en mars 2002, puis en octobre
et novembre 2003 où il nomme quantité de précepteurs pour l'Arabie Saoudite, le
Liban, l'Iran, Oman, le Qatar et les Emirats arabes unis. Le 31 mai 2004, la
Sahaj Marg Spirituality Foundation, organisation sans but lucratif est déclarée
au Département du développement économique de Dubaï. Et Chari poursuit ses
voyages : janvier 2005 à Abu-Dhabi et Dubaï, novembre 2005 à Oman, mai 2006 au
Koweït et à Bahreïn. Encore le 30 avril 2007 pour le 108ème anniversaire
de Babuji à Dubaï dans l'enceinte de l'Iranian Club Auditorium pour 700
fidèles. Et toujours à Dubaï en avril, puis en juin et octobre 2008… pour des
tournées à travers le moyen orient. Le Sahaj Marg fait tache d'huile vers les
contrées nord-africaines : Egypte, Soudan, Maroc et Libye.
En 2007, la SRCM affirme compter désormais 41
précepteurs et environ 600 abhyasis à Dubaï et dans les émirats attenants.
Surprenant quand il n'y a pas de liste des précepteurs diffusée de ce pays à
l'inverse de tous les autres.
Chasse gardée de Chari qui s'y rend alors tous les ans
depuis 2002, et jusqu'à trois fois par an. Pas de SRCM, mais une fondation SMSF
en lieu et place ! C’est une organisation sans but lucratif, mais elle a été
déclarée au Département du développement économique, ce qui manque un peu de
spiritualité…
Des millions de dollars arrivent de partout à Dubaï
sans aucune vérification de leur origine, grâce à la présence de plus de 5000
entreprises étrangères implantées dans la célèbre Jebel Ali Free Zone ou
d’autres zones franches spécialisées. Elles bénéficient ainsi d’avantages
fiscaux importants (congé d’impôts des corporations pour 15 ans renouvelables,
absence d’impôts sur le revenu personnel pour les individus et des tarifs
douaniers très faibles voire nuls).
Et les paradis fiscaux constituent visiblement un bon
remontant pour Chari. N'oublions pas que c'est depuis Dubaï qu'il envoya son
message d'austérité le 24 octobre 2008 pour toute la SRCM…
La SRCM s'adresse à une minorité de diplomates et
financiers qui se partage luxe et richesse, notamment parmi l'Iranian Club de
Dubaï, alors qu’une grande majorité de la population est constituée de
travailleurs immigrés originaires des pays en voie de développement du
sous-continent indien et d'Asie du sud-est, sous-payés et travaillant dans de
rudes conditions sur les chantiers de construction. Recrutés sous contrat à
durée déterminée dans la plupart des cas, leur condition se réduit à la valeur
de leur travail. Il s'agit principalement d'hommes venus en célibataires, très
dépendants de leurs employeurs ou de leurs sponsors, qui ont avancé les frais
de voyage et de séjour et qui conservent leur passeport. Ceux-là, rassurez-vous,
n’ont même pas le temps de penser à méditer…
En effet, nombre d'étrangers sont soumis au système de
la kafala (ou sponsorship). Ils sont placés sous la responsabilité et la
protection d’un kafil, citoyen dubaïote, qui opère en échange un prélèvement
sur leurs revenus. Privilège essentiel de la citoyenneté, la kafala réserve 51%
de la propriété de toute entreprise à un partenaire émirati. Les droits de
propriété sur un bien immobilier ou sur une entreprise détenus par l'étranger
s'apparentent alors plutôt à des concessions. Les étrangers soumis à la kafala
peuvent, à tout moment, être expulsés. Leur intérêt est donc de se cantonner
strictement à leur activité professionnelle.
A titre d'exemple, 3 des principaux responsables
dubaïotes de la SMSF occupent les postes de professeur d'économie,
professionnel de la finance et businessman. Comme on peut le voir, Chari a
choisi son camp, celui de la haute finance et de la diplomatie internationale.
Non pas celui des travailleurs manuels originaires de son pays…