La fabuleuse épopée du Sahaj Marg
(Mise
à jour le 21 avril 2014)
1945-2014 : Le Sahaj marg a 70 ans…
Il s’est répandu partout sur la
planète. Déculturé, déterritorialisé et standardisé, il a mal résisté à l'évolution
générale vers la mondialisation et l'individualisme. L’histoire officielle,
passant de Lalaji à Babuji puis Chari… et bientôt Patel, constitue une vaste
fresque historique de plus d’un siècle, linéaire et fluide mais complètement
fantasmatique.
Cette légende fantasmée cache en
réalité des origines religieuses multiples, un spiritisme teinté de paranoïa et
des conflits de succession permanents. Une histoire non pas linéaire et fluide,
mais heurtée, saccadée et violente…
La fabuleuse épopée du Sahaj Marg
A la fin du dix-neuvième siècle,
Lalaji rencontre un maître soufi. Ensemble, ils fondent un enseignement
syncrétique entre hindouisme et soufisme, dans le nord de l'Inde. En 1945, sur
ordre posthume de Lalaji, Babuji fonde la Shri Ram Chandra Mission et la
méthode du Sahaj marg. Une fois débarrassée de ses références soufies, celle-ci
se répand jusque dans le sud de l'Inde. Arrivé en 1964, Rajagopalachari réalise
une ascension fulgurante au sein de la Mission. En 1982, Babuji malade et
vieillissant renie Chari et contre toute attente désigne son fils pour lui
succéder.
Aussitôt après sa mort, Rajagopalachari
tente de s'imposer à la tête du mouvement grâce à l'appui des Occidentaux,
tandis que les partisans du fils de Babuji continuent de développer le Sahaj marg
depuis son fief historique dans le nord de l'Inde, à Shahjahanpur. En 1999,
Rajagopalachari rentre célébrer le centenaire de la naissance de Babuji en
inaugurant le somptueux ashram de Manapakkam, à côté de Chennai. Fort de ses
troupes d'adeptes occidentales et du pouvoir financier qu'elles lui confèrent,
il revient triomphant dans son pays. Mais pour réussir ce tour de force, il a
largement adapté et modifié le produit spirituel de Babuji. Il a exploité sans
limites les plus bas instincts de ses troupes. Il est devenu un gourou
autocrate, mais les résistances se multiplient…
Décédé en décembre 2014, Chari est remplacé par Kamlesh Patel, un
pharmacien indo-new yorkais de 58 ans. Dès son premier discours, celui-ci se
démarque en critiquant le système de privilèges en vigueur à la SRCM, même s’il
avance main dans la main, avec la médium de Whispers.
Les changements ne tardent pas et affectent l’ensemble de la structure.
Objectif : mobiliser tous les abhyasis en vue de séduire le plus large
public possible. Résultats espérés : relancer une croissance moribonde et
réunifier les adeptes autour d’un projet commun (HeartFulness).
Nouveau départ ou ultime tentative de rebond qui fait flop ? L’avenir
se chargera de trancher…