J’ai été interrogé voici quelques temps par un internaute belge sur la manière de contacter un groupe non sectaire enseignant le Sahaj Marg : "Je suis à la recherche d'un groupe français ou belge non sectaire enseignant le Sahaj Marg et totalement indépendant de la Shri Ram Chandra Mission."
Je ne répondrais pas ici en donnant des contacts, mais en essayant de faire le point sur les divers courants qui se réclament du Sahaj Marg, en laissant à chacun le soin de déterminer s’il s’agit ou non de groupes sectaires. D’ailleurs, le Sahaj Marg ne porte-t-il pas en lui-même les germes du sectarisme ? La vigilance doit être permanente...
Le courant le plus répandu est la Shri Ram Chandra Mission de Chari, c’est celui qui fait l’objet des plus importantes questions en matière de sectarisme. Pour ma part, je dirais en un mot que son gourou Chari cultive une dépendance malsaine de ses adeptes dans un but qui semble n’avoir d’autres objectifs que la recherche du pouvoir et de l’argent.
Son opposition la plus marquée est dirigée actuellement par le petit-fils de Babuji, à la tête de la SRCM de Shahjahanpur, en conflit juridique avec Chari pour la détermination du véritable patron de la SRCM et du Sahaj Marg depuis la mort de Babuji. D’après de nombreux témoins, les enfants de Babuji ne se sont intéressés à sa doctrine que dans les dernières années qui ont précédé son décés, ce qui laisse dubitatif sur leur véritable intérêt. L’opportunisme financier pourrait y avoir une place de choix.
Un autre courant plus confidentiel mais très structuré est celui de KC Narayana, fils du Docteur KC Varadachari (fidèle parmi les fidèles de Babuji), qui a pris ses distances d’avec la SRCM de Chari depuis 1991. L’ISRC enseigne le Sahaj Marg, sous la double influence de Babuji et de Varadachari, un peu partout à travers le monde.
Un dernier courant plus informel gravite autour de la personnalité de Kasturi Chaturvedi, déclarée Sainte par Babuji lui-même, à Lucknow. Sa position vis-à-vis de Chari et des descendants de Babuji fluctue au cours du temps, mais elle se réclame dans la plus pure tradition du Sahaj Marg de Babuji.
Ces deux derniers courants paraissent moins importants, moins conflictuels que les précédents et donc, probablement, plus fidèles aux enseignements de Babuji. Ce sont aussi les plus difficiles à contacter puisque moins bien représentés, mais ils sont présents sur le web pour ceux qui cherchent bien. Leur éventuelle croissance dans un avenir plus ou moins éloigné les amènera aux mêmes risques de dérapages que les précédents, il ne faut pas se leurrer.
Enfin, il faut citer les multiples groupuscules répandus un peu partout, issus de l’enseignement de Babuji, qui n’ont suivi aucune personnalité particulière du Sahaj Marg, qui poursuivent à leur manière l’enseignement qu’ils ont reçu et qui deci delà vont à la rencontre de vieux précepteurs remarquables. Peut-être sont-ils finalement les moins aliénés de tous…
Reste la question, à mes yeux essentielle : a-t-on vraiment besoin du Sahaj Marg pour méditer ?